29 août 2006

Où nulle main n'a posé le pied

Je dois l'avouer : je suis fan de Star Trek. Oui oui ! Le truc avec les mecs en pyjama dans l'espace qui font l'amour avec des aliens (si y'a du sexe dans Star Trek !). Et v'la t'y pas que cette franchise n'est pas finie ! Un 11ème film est prévu. Je sais, vous ne saviez même pas qu'il y en avait eu déjà 10 avant... Bref, Star Trek s'était arrêté après 5 séries, des centaines d'épisodes à cause de Star Trek Enterprise, supposé se passer bien avant l'équipe de Kirk et Spock. Malgré l'arrêt de cette série, Paramount décide de ne pas laisser tomber leur bébé et décide d'appeler J.J Abrams (Lost, Alias) à la rescousse. Et d'après les dernières nouvelles, le but serait de recommencer plus ou moins depuis le début. Finis les lamentations des vieux fans qui veulent qu'on ne touche pas à la Sainte Histoire de Star Trek. Il faut que les jeunes accrochent et donc découvrent un nouvel univers qu'ils s'approrieraient.

En soi cela ne me choque pas. Après tout, ce qui intéresse dans Star Trek, c'est la façon dont est envisagée la vie avec "l'autre" (les extra-terrestres en l'occurence) et l'envie irrépressible de dire que l'être humain est capable du meilleur pour peu qu'il comprenne que l'argent et la guerre ne sont pas une fin en soi. Maintenant on verra si les nouveaux auteurs garderont cette idée fondatrice (pour l'anecdote, Star Trek est la première série en 1966 ayant montré des minorités à la télévision américaine, crié haut et fort que les Japonais et les Russes ne sont pas belliqueux et surtout LA première série à avoir montré un homme blanc embrasser une femme noire, acte scandaleux à l'époque !).

Pour finir, un petit clip regroupant tous les films, séries de l'univers Star Trek. Quand je pense que j'ai au moins vu tout ça une fois...

27 août 2006

Les patrons seront toujours les patrons...

Je raconte pas souvent d'anecdotes, mais celle-là me revient en tête...

Quand je négociais des séries chez mon ex-employeur, le but était souvent de remplir le catalogue avec tout ce qui sortait mais aussi d'avoir THE title quand il se présentait. A l'époque, le titre en question était une série d'action pour ados, qui se vendait déjà très bien en BD. Nous connaissions bien le disributeur et s'il avait été seul décisionnaire, ç'aurait été "in the pocket" direct.
Seulement voilà, pour ce titre, il y avait un producteur qui souhaitait mettre en avant une autre société avec qui il travaillait depuis plusieurs années et qui lui apporte satisfaction au niveau des ventes. Autant dire que ce n'était pas gagné, d'autant plus que ce même producteur nous avait déjà réfusé une série, sous prétexte que nous avions déjà pas mal de leurs licences. Pour l'anecdote, la société "sérieuse" à qui ils ont vendu cette série a fait faillite en même pas 2 ans. Ils ont du nez les Japonais quand ils décident de faire leurs chefs...

Bref, nous avions tout fait pour qu'objectivement le producteur ne puisse dire que leur poulain était le meilleur : projections de vente, passé de notre société avec chiffres de vente à l'appui, ventes TV... LA TOTALE. A côté notre concurrent ne possédait aucun background dans ce genre de programme...

Mais le producteur ne voulait pas en démordre : pour lui leur poulain était LA société qui allait leur offrir un succès incommensurable en France. Le distributeur décida alors d'imposer une rencontre entre nous et le producteur à Paris, celui-ci se rendant voir leur poulain. Après plusieurs hésitations, il accepta, mais vraiment à reculons... Nous-même partions du principe que c'était foutu car leur décision était prise quoiqu'on dise, quoiqu'on leur promette. C'est là que notre patron vénéré intervint !
La veille au soir mon collègue et moi-même avions décidé de faire une dernière réunion avec lui afin qu'il ne se prenne pas les pieds dans le tapis lors de la rencontre. Sans doute aurions nous du en faire plus...
"Donc, souviens-toi, nous allons voir M. Morishita, c'est lui le bog boss de Shushusha. Il a fait vendre des millions d'exemplaires de son magazine chaque semaine, donc il a un melon phénoménal. Par contre M. Sasaki, le représentant du distributeur ne sera pas là. Oui, on sait il parle français et c'est sympa, mais là ce ne sera pas le cas. Tout se fera en japonais. Voilà les chiffres, les estimations de ventes, un argumentaire sur pourquoi nous sommes les meilleurs, etc. On va se coucher maintenant ?"

Le jour fatidique arrive enfin. Nous avions donné rendez-vous à M. Morishita chez notre doubleur, car une de ses séries était actuellement en doublage. Premier problème, notre patron est claustrophobe et les studios de notre doubleur sont au 2ème sous-sol, même si les plafonds sont hauts. Première étape donc : persuader notre patron de descendre. Ce fut difficile, mais on y arriva. Au tour des Japonais maintenant. Nous disons bonjour, notre patron aussi, puis il nous glisse "je remonte, occupez-vous d'eux". Pas le choix ! Nous faisons donc visiter les studios, nous expliquons le fonctionnement des doublages en France, TRES différent du Japon. Ils sont contents, c'est toujours ça.

Il est temps de remonter. Notre patron nous attend à l'extérieur. Nous avons réservé dans un grand café non loin de là. La discussion est courtoise mais on sent la distance. M. Morishita est distant, affalé sur le canapé, jetant un regard biaiseux sur nos documents. Bref, on sent que c'est foutu de chez foutu.
La discussion prend fin, nous nous levons tous. Mon collègue et moi sommes contents : notre patron n'a pas dit de conneries (enfin presque, mais ce n'est pas passé à la traduction^^), et là C'EST LE DRAME ! Il tend la main au boss de Shushusha et lui lance "Good bye Mr. Sasaki !" CA Y EST, il l'a dite sa connerie... L'autre le regarde en souriant, pose une main sur son épaule et lui dit "Morishita !" Le sourire en Asie ne signifie pas forcément la joie ou une expression du rire, mais est aussi un signe de politesse face à une "agression" verbale par exemple. Nous nous quittons là dessus. Nous restons dans le café pour un débrifing :
"Oh, finalement, si on ne l'a pas cette série ce n'est pas grave, y'en a d'autres". Tu l'as dit bouffi...

Marktrock n'roll

Mine de rien, la Belgique accueille énormément de festivals tout au long de l'année, surtout en été évidemment. Je vous avais parlé de Pukkelpop. Parmi eux, il y en a un assez particulier : Marktrock à Louvain (Leuven en flamand).

Louvain possède un patrimoine moyennâgeux exceptionnel (la plus vieille université du monde) et le centre est entièrement préservé, réservé aux magasins et bars (BEAUCOUP de bars). L'idée est donc la suivante : et si on fermait le centre pour en faire un festival rock? Marktrock c'est donc ça !

Pendant 3 jours, le centre est donc réservé aux concerts rock, gratuite et payant !

Je n'ai pas pu assister à beaucoup de concerts, un en fait...
Sarah Bettens. Beaucoup ne la connaissent pas, mais elle a été la chanteuse de K's Choice, qu'on connaît surtout avec "Not an addict". Et je suis complètement tombé sous le charme. Elle est mignonne, chante très bien, sa musique est excellente, bref, elle est parfaite, à part qu'elle est flamande (on peut pas tout avoir... ).
Merci à mon L@rsou national pour me l'avoir faite redécouvrir...

12 août 2006

A-musée-vous!!

Aujourd'hui il pleut ! Les soldes sont terminées; bref c'est la dèche. Alors pour ceux qui restent à Paris et qui ont envie de se cultiver un peu, voici une adresse véritablement sympa :

le musée Jacquemart-André

Situé sur Boulevard Haussmann, ce musée est en fait un hôtel particulier construit à la fin du XIXème siècle par Edouard André, un ancien général de Napoléon III, amateur d'art et qui n'aura de cesse jusqu'à sa mort de rassembler des oeuvres issues du monde entier. Son hôtel montre d'ailleurs son goût pour LES arts, car l'architecture de la bâtisse n'est pas uniforme : on y retrouve des constructions style "Ancien Régime", un magnifique escalier en marbre de style "Renaissance", un jardin d'hiver, un fumoir rappelant la grande tendance de l'époque "les Chinoiseries". Avec sa femme Nelli Jacquemart, ils font de leur habitation un véritable hommage à ce qui se faisait de beau à l'époque. Après la mort de son mari, Nelli continua à faire grossir la collection, l'enrichissant de peintures, statues, décorations exotiques. Elle fit don de cet hôtel à l'Etat, car selon elle il aurait été inconcevable que ces oeuvres, qui font corps avec le bêtiment, s'éparpillent partout en France, surtout après les efforts que le couple avait déployé pour trouver ces oeuvres.
C'est ainsi que cet hôtel est mis à disposition du public.

La visite dure presque 2h (il y a toujours une exposition temporaire au dernier étage) et un écouteur est fourni gratuitement afin d'écouter des commentaires dits pour chque pièce, racontant l'histoire de l'endroit, mais aussi une explication sur les oeuvres exposées. Pour les étudiants, c'est seulement 7,5€ (9 sinon).
Cela change des musées froids et énormes des visites scolaires.

Bon weekend à tous !

06 août 2006

La taupe à visage humain

Parfois, on a envie de tout envoyer balader : le boulot est chiant, les voisins trop bruyants, la(le) petit(e) ami(e) vient de vous plaquer, vous venez de vous faire voler votre VTT... Bref, tout va mal, rien ne va bien !
Alors dans ces moments, je vous propose de lancer un cri. Mais pas n'importe quel cri, celui de la taupe !
Donc dans ces jours là, criez de toutes vos forces :


"FUCK THE MOLE !!!!!!"™

Vous verrez, ça soulage et en plus ça fait réfléchir...

AMSTERDAM 2

Deuxième partie de la séance photo à Amsterdam de juillet dernier. Cette fois-ci, on s'attaque à du lourd : le quartier rouge !
Pour expliquer simplement, c'est le quartier des putes. Voilà, c'est clair comme ça... En fait, c'est le quartier de la nuit d'Amsterdam, en plein coeur de la ville d'ailleurs. C'est ça qui est le plus étrange : ce n'est pas un ghetto, on peut s'y promener librement et les touristes ne s'en privent évidemment pas.
Sex-shop, apparements pour prostituées, coffee shop se succèdent dans la bonne humeur et sans que cela soit glauque. C'est un peu ça la liberté des moeurs à la hollandaise...

A suivre : Petite visite en bateau...

04 août 2006

VIREE !!!!

« CA Y EST ! La Grosse est partie ! » C’est en ces termes que j’ai accueilli l’annonce de l’éviction de ce qu’on pouvait appeler une « collègue ». En fait une personne censée exécuter le travail pour lequel elle est payée.
Il est rare que je me réjouisse du malheur des autres. Mais dans ce cas-là, je comprends d’autant plus les patrons qui militent pour le CPE, car 2 ans ce n’est pas de trop pour virer certaines personnes que je qualifierais de parasite.
Je ne comprendrai JAMAIS le comportement des tire-au-flanc qui sabotent eux-mêmes leur emploi chèrement acquis, mais peinard… Pensez : des heures flexibles, de bons collègues, un travail pépère et pré-mâché, un salaire confortable. Mais pour certains ce n’est pas assez, surtout quand on a des ambitions qu’on ne peut assumer et une irrépressible envie… faire chier le monde !

Alors on critique la hiérarchie, on s’en moque même (mais dans le dos, c’est mieux) en espérant pouvoir devenir chef « parce qu’on a les compétences alors que les autres ne l’ont pas ». Il est pourtant si facile de se la fermer et d’obéir bien gentiment, sans faire de vagues, de partir à l’heure, surtout quand on ne vous pousse pas trop. Bref le rêve que beaucoup de chômeurs ont et qui est pris par des Jean foutre.
Non, décidemment, je ne comprendrai jamais. J’en ai fait des métiers de merde, mal payé, exploité, et je suis heureux de faire ce que je fais aujourd’hui. J’aurais aimé être à sa place il y a 10 ans… Certains ne comprendront jamais leur chance… Et vous ?